jeudi 12 avril 2012

Le hit parade mondial de la R&D


La Chine au deuxième
rang mondial
Ça chauffe dans la R&D. Compte tenu des enjeux importants, notamment de croissance, d’emploi et de compétition internationale scientifique et technologique, l’investissement mondial annuel (à prix courant) dans la recherche a doublé en 10 ans. Il atteint désormais 1300 milliards de dollars.

Cette croissance n’est cependant pas uniforme dans l’espace ni dans le temps. Les pays émergents accroissent significativement leurs efforts en recherche et accélèrent ainsi la convergence avec les pays de l’OCDE. La Chine, avec 25 % de croissance de sa R & D en 2009, représente, à elle seule,  12 % des dépenses mondiales en la matière et se situe au deuxième rang, derrière les Etats-Unis, reléguant le Japon à la troisième place. Et laR&D chinoise, même si sa part a doublé en 10 ans ne pèse pourtant que 1,7% de son PIB…

Cela dit, les Etats-Unis, malgré la faible croissance de leur recherche ces deux dernières années, restent largement le leader avec 402 milliards de dollars en 2009, soit 40% des dépenses de la zone OCDE ou l’équivalent de l’ensemble des pays du G8. L’effort chinois ne représente encore que le tiers de celui des Etats-Unis.

Avec 42,7 milliards en 2009, la France se situe au cinquième rang mondial derrières les Etats-Unis, la Chine, le Japon et l’Allemagne. Elle devance encore la Corée en sixième position devant… le Royaume-Uni.  
En 2009, la zone OCDE a connu la première baisse en volume des dépenses de recherche (-1,6%) depuis vingt ans. L’impact le plus fort se situe au Japon (-8,6%). La France était alors l’un des rares pays à poursuivre la croissance de son effort en R & D (+ 3,5% en 2009), largement dépassée toutefois par la Corée (+6% en 2009, après +7% en 2008…)

 Dès 2010, des signes de reprises ont été enregistrés dans la plupart des pays de la zone. Bilan du rapport du Centre d’analyse stratégique, dont sont issus ces chiffres : « la France gagnerait à l’avenir à poursuivre les orientations incitatives, notamment en matière d’aides indirectes (crédit impôt recherche) en améliorant l’articulation entre les différents niveaux de soutien public (national, européen et régional) et en mobilisant davantage, au-delà de la politique de la recherche et de l’innovation, les autres politiques publiques (politique de la concurrence, politique commerciale, politique d’éducation, marchés publics, etc.). » 

Enfin, le rapport souligne que  « le développement des coopérations entre les acteurs publics de recherche pourrait être renforcé par une politique scientifique et des objectifs stratégiques partagés entre universités et organismes de recherche.»

Lire le rapport du CAS : L’évolution récente des systèmes de recherche (14 pages Pdf)

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